YOFUGU FISHING

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lundi, mai 28 2012

GABON, Gavilo_par Bruno.T (Février 2007)

logo6b.png VENDREDI 16 FEVRIER 2007 TOUT EST PRET DEPUIS DEUX SEMAINES IL EST 19H00 ET VOILA QUE J AI UN MAUVAIS PRESSENTIMENT JE PASSE UN COUP DE FIL A JEAN MICHEL ET LA J APPREND QUE POUR LE TRANSFERT LIBREVILLE / PORT GENTIL LA PIROQUE N EST PAS AU TOP DE SA FORME. COQUE CASSEE ET QUE LE TRANSFERT SE FERA LE DIMANCHE PAR UN VOL LIBREVILLE / OMBOUE DIRECT. PAS DE PANIQUE NOUS PERDONS SEULEMENT 1 JOURNEE DE PECHE. DEPART DE CDG DESTINATION LIBREVILLE. IL EST 23H15 LE TRIPLE 7 D AIR FRANCE S ARRACHE DU SOL ET PASSONS UN VOL TRANQUILLE ET NOUS VOILA SUR LE SOL DE LA PECHE PROMISE. 
TRANSFERT A L HOTEL TROPICANA LA CHALEUR EST AU RENDEZ VOUS ET TOUT VA POUR LE MIEUX QUAND NOUS APPRENONS QU IL N Y A PAS DE COURANT POUR AU MOINS 3 JOURS ??!!! LE SOIR JE ME PREND LES PIEDS DANS UNE CORDE. RESULTAT 2 COTES DE FELEES PAS DE CHANCE POUR LA SUITE A MON AVIS. LE DIMANCHE A 13H00 DEPART POUR L AEROPORT VOL AIR- SERVICE. TRES BONNE COMPAGNIE ARRIVEE SUR L AERODROME D OMBOUE. LE TOYOTA DE GAVILO EST LA PRET A NOUS CONDUIRE AU CAMP. DEPART ET DIRECTION GAVILO ENFIN….. PRES 57 KMS DE PISTE TRES AGREABLE A TRAVERS LA FORET NOUS ARRIVONS A DESTINATIONS. MAIS, LA, NOUS CONSTATONS QUE RIEN N EST PRET NI VIVRES NI CARBURANT POUR LE GROUPE PRESQUE PERSONNE AU CAMP. PAS DE COURANT ET LES DEUX JEUNES FILLES NOUS INFORME QUE LE RESTE DE LA TROUPE ARRIVE POUR TOUIT METTRE EN PLACE. A 20H00 TOUT LE MONDE ARRIVE. 
ENFIN NOUS NOUS INSTALLONS DANS NOS CHAMBRES TRES SYMPA. MONTAGE DES CANNES POUR LE LENDEMAIN. REPAS ET LA, NOUS APPRENONS QUE ETIONS ATTENDU POUR LE 24 FEVRIER ??!! NUIT RECUPERATRICE ET LEVER A 7H00 PETIT DEJEUNER ET DEPART DANS LES PIROGUES MICHEL ET MOI AVEC SAMUEL ET DANIEL AVEC DORIS. CE LUNDI RESTE TRES CALME. NIVEAU PECHE SEUL UN BARRA ET UN ROUGE FERONT CHANTER LES STELLAS ET POUR LE SOIR C ESTUN ORAGE VIOLENT QUI VIENDRA EMPECHER NOTRE SORTIE. APRES UNE DISCUTION SUR LES CONDITIONS NOUS CONSTATONS QUE SEUL LA JOURNEE A PARTIR DU MERCREDI SERA BONNE SOUS UNE LUNE MONTANTE. MERCREDI MATIN L ESPOIR REVIENT ET LES TOUCHES SE FONT RESSENTIR. DEUX CARPES AU 'TROU AU ROUGE ' DE 20 ET 25 KG MAIS LE SOIR TOUT SE FAIT A LA PASSE. SEUL PROBLEME MICHEL EST MALADE DANS LES ROULEAUX !! DONC IL RESTE LE SOIR AVEC DANIEL ET DORIS. MOI TOUT SEUL AVEC SAMUEL LE DIMANCHE SOIR C EST LA FOLIE IL Y A DES CHASSES DE PARTOUT !! ROUGES, OTHOLITES, BARRAS, ET CAPITAINE ET EN BONUS UN REQUIN BOULDOGUE EST MONTE A BORD ET REMIS A L EAU. LE LUNDI PAREIL, AVEC EN PRIME DES TARPONS DE 18 ET 31 KILOS APRES CE DERNIER UNE FOIS A BORD MES BRAS TREMBLENT ENCORE CAR C EST MON 2EME VOYAGE DE PECHE ET DEUX TARPONS JE SUIS HEUREUX LA PLUS PART DES POISSONS A LA PASSE PRIS AVEC UN SHAD RAP ORANGE. ET VOILA CE VOYAGE TRES DUR ET PLEINS DE PROBLEMES SANS COMPTER LE PROBLEME DE PASSEPORT DE MICHEL ECHANGE AVEC CELUI DE DANIEL QUI LUI, ETAIT RESTE AU CAMP. DONC PAS DE DEPART POUR MICHEL, AVEC UN LENDEMAIN ENTRE LE CONSULAT FRANÇAIS LA POLICE ET ENFIN UN VOL LE LENDEMAIN SOIR A QUEL PRIX ENTRE LES PETITS BILLETS A DROITE A GAUCHE UN BILLET A 700 € AVEC ROYAL AIR MAROC ET HEUREUSEMENT L AIDE DE BENOIT VRAIMENT TRES PRO ET DISPO. PETITE BALADE AUSSI DANS LA RESERVE DE LOANGO AVEC DES ANIMAUX SUPERBE ET EN PRIME UNE CHARGE DE DEUX ELEPHANTS QUI ETAIENT A 3 METRE DE NOUS JE NE PEU PAS DIRE QUI A EUT LE PLUS PEUR MAIS C ETAIT VRAIMENT GENIAL !!!!

Djibouti, les Goubet_par Franck.C (Avril 2003)

logo6b.png A la descente de l'avion en arrivant à Djibouti ce 14 avril, le contraste est saisissant. Le plafond est bas, la température de 28°C…Après avoir récupéré rapidement nos 200 kilos de matériel, loué par l'essentiel à la "Leurrothèque Tropicale", Valérie de l'agence du Goubet nous accueille pour nous transférer sans attendre au port de Djibouti où les moteurs 300 ch des deux bateaux d'Omar sont déjà à température ! Tout va très vite, pas de temps mort. Nous quittons les docks de Djibouti, cap sur Obock, pour 1h30 de navigation au nord-est, en direction de la Mer Rouge. Le paysage défile sur les crêtes des falaises finement ciselées, très peu de végétation, désert aride et hostile…. Dénuement sublime…. Nous débarquons dans une petite calanque. Le camp est constitué d'une dizaine de huttes, certaines ressemblent à des petites paillotes en palme, d'autres à d'anachroniques igloos formés par un assemblage de nattes tressées.  Le lendemain nous embarquons pour notre première sortie. Abdou nous emmène directement sur les tombants, limites des eaux claires et foncées. Les premiers lancers sont traumatisants : retrouver les gestes, trouver l'équilibre dans le tangage, dérouiller les muscles, graisser les articulations, régler les moulinets. Mais déjà, de belles carpes rouges sont intéressées par les gros splashes des poppers ! Soudain, tout se précipite. Lionel ouvre le bal : premier duel avec une carangue d'une vingtaine de kilos. Au même instant, je suis également attelé à une carangue, mais le combat est rapidement interrompu… L'agrafe de mon bas de ligne s'est étirée comme un vulgaire trombone. Alain assure la prise d'une autre belle carangue. Quinze minutes plus tard, autre poste, même scénario ! Lionel : un barracuda de 10 kilos au joli sourire et Alain une autre carangue de 22 kilos. De mon côté je me fais embarquer par une enclume… Dix minutes de combat et j'ai déjà fait trois fois le tour du bateau, Lionel m'assure à la taille, j'ai le bras en feu et les jambes en coton. La pression de la canne bloquée dans le baudrier mal réglé lors de l'attaque fulgurante cherche à me faire chanter soprano !! La puissante Zenaq travaille énormément et puis d'un seul coup tout est fini. Le contact est rompu, la tresse ne siffle plus dans le vent, le monstre est parti, emportant dans sa tanière de corail mon joli popper vert…P1000986.jpg P1000982.jpg DSC02988.jpg DSC03078.jpg DSC03000.jpg DSC02888.jpg 24720020.jpg DSC02969.jpg P1000991.jpg 037_34A.jpg  Les jours suivants sont la répétition de cette première journée, des poissons, des combats inoubliables, des casses et une immense joie de vivre. Bilan de cette semaine de pêche pour 6 pêcheurs : 3 cannes détruites, 3 moulinets partis en fumée et 20 poppers perdus pour un total de 85 prises soit 1290 kilos de poissons! C'est le second effet du popper!fish.png

dimanche, mai 27 2012

Cap'tn SAHEEM_Muscat OMAN

logo6b.png A la rencontre d’hommes formidables… Saheem_OMAN.jpg 0EBAE7F8-3ED4-4CC6-9C97-s.jpg 36A238B5-60DC-4623-B88F-s.jpg 4D9A471D-A581-4729-8007-s.jpg 5D591FDC-991E-421C-984C-s.jpg FAB3CA93-DB3C-4B8A-8334-s.jpg Si vos projets de pêche, vous destinent vers le Sultanat d’Oman, il vous faut rencontrer le Cap’tn SAHEEM à Muscat, vous le trouverez vers 6H au Fishing Market ou à 18H30 à la Marina, nettoyant son bateau ou faisant le plein pour le lendemain, car la mer est son royaume. Père, frères et cousins, une famille de pêcheurs actifs partagent ensemble les secrets ( de pêche) de famille… Je crois que c’est le seul habitant à Muscat, obligé de demander son chemin dans le dédale du Souk ! Son terrain de jeu est de l’autre côté de la route… Passionné, pêcheur dans l’âme, si vous gagnez sa confiance, vous ne le regretterez pas, il vous emmènera sur ses spots secrets pour débusquer vos adversaires, king-fishes, wahoos, coryphènes, queen-fishes, sailfishes requins… Il en est pourtant un pour lequel il a une véritable vocation : le grand thon jaune qui, comme ses frères combat à mains nues, Omani style oblige. Le Thon jaune des eaux omanaises, peut atteindre les 200Kgs, la moyenne oscille entre 25 et 50, les thons de 70, 80, 90 voire les 100Kgs ne sont pas rares. Les meilleurs mois pour les vrais thons (+de 70kgs) sont Février et Mars, captures peu nombreuses, mais la qualité est au bout et c’est tout dire ! Et on ne remet pas le couvert dans la foulée, à moins d’être Schwarzy. Pour les moyens, Juin et Juillet sont incontestablement la divine période pour s’y atteler…Attention, cependant à la moindre parcelle de chair blanche exposée, le soleil la cuira instantanément, crème solaire ou non. Les thons noirs, bien que plus petit sont aussi de la partie…La canne à mouche peut-être de la sortie. Le français l’effraie quand il débarque les scions à la main, cannes à jigs ou cannes à mouche ! Il a compris que le combat sera long et douloureux, mais circonspect, quant au masochisme de mes concitoyens, le temps passé n’est pas notre affaire seul le combat compte, au bout d’une heure il vous présentera le seau avec l’éponge du K.O, farceur aussi et admiratif. S’il juge que la mer n’est pas bonne et que la pêche est improbable, il restera à quai malgré vos supplications, la balade n’est pas pour lui…La sécurité de l’âme et du corps. L’hospitalité omanaise n’est pas un vain mot et prend toute sa signification avec Saheem, qui après une bonne journée en mer (l’homme ne regarde pas sa montre, seul l’état de la mer, et votre satisfaction le préoccupent) il pourra aussi être votre guide pour aller déjeuner et vous réconforter si la journée n’a pas été à la hauteur des espérances, car dans toutes les contrées il ya des jours sans ! Oman n’échappe pas à la règle. Si ces défis vous tentent, prenez contact avec lui par téléphone, il vous dira ce qu’il en ait de la pêche, et la période à laquelle vos chances seront démultipliées. En résumé, c’est bien un hommage que je veux lui rendre, même si l’homme et l’ami sont bien vivants, il n’empêche que vos chances de toucher un « vrai » thon passeront par lui, si vous passez par Oman ! Ses coordonnées :(il parle anglais ou arabe) Saheem Salim Saif Al Battashi Po.Box 359 Qurayat Muscat Sultanate of Oman Tél (+968)92717794

samedi, mai 26 2012

Oman, Muscat_par Francky.C (Janvier 2007)

logo6b.png Les Thonthons Flingueurs !
 DSC02070-s.jpg thon_l-s.jpg thon_q-s.jpg thon_1-s.jpg thon_u-s.jpg DSC02180-s.jpg DSC02196-s.jpg coryph_4-s.jpg DSC02070-s.jpg Vous, qui pensez avoir déjà pratiqué la pêche sportive !
Vous, qui racontez avec arrogance vos souvenirs de batailles halieutiques affalé dans un fauteuil de combat avec votre boisson préférée dans une main et le système de treuillage qui vous sert de canne dans l'autre ! 
Vous, qui grâce à la bienveillance d'un skipper local bien avisé et ses moteurs surpuissants, avez ramenez au portique du camps de multiples marlins et espadons de tout poils !
 Venez défier le Yellow fin Tuna dans la mer d'Oman au sud de Muscat et vous trouverez le bonheur de revenir aux fondamentaux du fishing fight spirit et ainsi de combattre à arme égale avec le magnifique guerrier sous-marinier.
Faites respirer votre porte-monnaie avec des montages à 1€ qui autorisent tous les délires…
 Janvier 2007- Marina de Muscat -6h00- le soleil d'hiver n'est pas encore levé mais le Captain Saheem , une vieille connaissance, nous attends déjà à bord de son flamboyant bateau jaune ,une coque open de dix mètres équipé de deux moteurs de 200 cv . Pour avoir la chance d'attraper de gros poissons, il faut déjà en pêcher de plus petits ! (Proverbe omanais ou presque !) . Nous partons donc pour faire quelques appâts car le Yellow fin Tuna est un fin gourmet, il lui faut du beau et du frais! Et les maquereaux sont ses friandises préférées. En compagnie des pêcheurs locaux nos Sibiki 14 à plumes blanches ou nacrées descendent à plus de 100 mètres pour atteindre les bancs de poissons. À la remontée les grappes des maquereaux sont systématiquement chahuter par des petits barracudas ou des mini thons à dents de chiens (ces derniers, préparés à l'omanaise, sont savoureux). le vivier garnis d'une quarantaine de grassouillet maquereaux (200/300gr) le Captain Saheem décide que nous partions au large de Damonia ,les informations via le réseau des pêcheurs indiquent que c'est dans cette région que des groupes de dauphins ont été repéré.
Eh oui ! C'est maintenant qu'il faut préciser, à la surprise générale, et à l'inverse de tout les pays ou j'ai trempé mes poppers et autres Rapalas, ici, à Oman les dauphins sont les partenaires des pêcheurs (6mois de prison pour qui en pêche un, n'est ce pas Lionel !) car les gentils mammifères gazouilleurs s'associes aux chasses des thons pour dézinguer dans les grandes largeurs les bancs de maquereaux ou de sardines .Solidarité animale, ou exploitation d'une espèce part une autre ? C'est en s'installant dans ce champs de bataille que les pêcheurs équipés de leur vif armé ont la meilleur probabilité de capturer le fameux thon.
Pendant la navigation nous avons le bonheur de croiser une famille de paisibles cachalots fraîchement débarqués dans la zone pour se gaver de gros calamars de fond, puis furtivement nous apercevons l'aileron anthracite d'une frost killer whale, la fameuse baleine tueuse. En voyant ce prédateur suprême, les thons fond de l'huile et les dauphins apprennent à voler le plus longtemps possible.
Après avoir dépasser l'île de Damonia, Captain Saheem s'agite, il vient d'apercevoir sur l'horizon improbable le splash d'un dauphin que seul l'œil du marin peut capter. image_2.pngL'approche est rapide, le groupe est là, et quel groupe ! Au moins un millier de joyeux cétacés, des gros, des petits des familles, certains sautent, d'autres font des vrilles, tels des gymnastes protéïnés . En escouades et répondant à un signal codé, ils accélèrent ou virent de concert, en frappant l'eau de leur queue quand ils rentrent en apnée. Toutes ces cabrioles ne sont pas innocentes, elles ont pour vertus de canaliser les bancs de maquereaux et ainsi conserver le garde manger bien serré dans les rails invisibles. Puis rapidement dans l'écume du ballet nous distinguons les silhouettes bombées des thons ; mouvement raide au reflet d'acier inox poli. Le Captain est concentré, il se focalise sur un groupe et nous remontons la tribu pour se placer en amont. Moteur arrêté, l'action est lancée.
Le matériel ; pour Lionel une fidèle canne à jigger Gippang de 80 lbs armée d'un complice moulinet Daiwa Saltiga 6000, pour moi une belle panoplie bleue Daiwa- Saltiga. Pour chacun 300 m de tresse Sufix de 80 lbs , un bas de ligne mono filament de 15/10 extra souple monté sans émerillon sur la tresse, mais avec le fameux désormais nœud japonais à spires compensatrices, et pour finir un hameçon Mustad Demon 6/0 extra renforcé ( décliné en 4/0 pour armé les sardines), monté libre comme Lionel aime le sentir vivre avec l'appât !
Nous choisissons avec soins nos maquereaux et les piquons par les narines pour les installer sur la ligne, puis nous les déposons dans le bouillon. Pick-up ouvert les maquereaux, pensant sans doute retrouver un semblant de liberté, s'échappent rapidement .Ce sentiment se traduit rapidement en stress intense, on peu le sentir du bout du doigt, surtout quand on voit arriver la horde sauvage. Les premiers dauphins glissent déjà autour du bateau et c'est Lionel qui établit le contact avec l'autre monde, stabilisant ces appuis, déjà en apnée, il se remet de la secousse ferme mais appuyée. Le Saltiga miaule, les mètres défilent, le poisson sonde avec force, le combat est engagé .Je replie rapidement ma ligne, car l'action se passant 200 m à l'aplomb du bateau ,il est impossible d'envisager des prises en simultanée sans risquer le tricotage des lignes et ainsi provoquer la rupture de l'action .
Les premières quinze minutes consistent uniquement à maintenir la pression, arc bouté au plat bord du bateau l'effort est intense, Lionel essaye part tout les moyens de soulager ses appuis mais le monstre marin profite des moindres mouvements désordonnés pour accentuer sa puissance. Afin de limiter les hectomètres de tresse qui s'échappent, le frein est monté aux limites du raisonnable (le raisonnable étant ne pas passer par-dessus bord !) .Le Captain Saheem exalte, il sait déjà que s'est un Big Fish et qu'un (trop) long combat est engagé, nous désignant l'éponge du K.O au fond du seau !
Je prend le relais et me retrouve instantanément confronté à la force brutale ; les muscles des bras et des jambes rentrent en fusion, puis se sont les vertèbres qui commencent une à une à se dégrafer telle une vulgaire boutonnière de pantalon après un repas de famille .Chaque mètre est péniblement gagné sur la bête, la courbure de la Gippang exprime la tension extrême de l'effort. Les mains sont tétanisées, les yeux exorbités ne fixant plus que la bobine de fil, comptant les tours de manivelle, les relais deviennent de plus en plus fréquents. Pour trouver les meilleurs angles de défense, nous essayons toute les positions possibles sur le bateau, même assis sur le plancher, en vain le poisson reste maître. Le pompage à quatre mains se révèle indispensable pour contre attaquer le monstre chauve.
Une heure d'effort est déjà passé, c'est Isabelle qui tient le chrono et nous encourage .C'est Lionel qui regrette presque de ne pas avoir pris son lunch box, mais trop de souffrance pour lâcher maintenant. C'est le Captain Saheem qui sourit en nous disant que le poisson est fatigué .Sacré farceur !
Par deux fois nous remontons le bestiau jusqu'à une vingtaine de mètre, il est alors accompagné de deux ou trois petits requins pointe blanche qui font la ronde. A chaque fois nous sommes persuader d'être au bout du calvaire, mais c'est mal connaître l'animal qui profite alors de ce moment d'euphorie relative pour retourner vers les abysses. Nos regards se croisent, les visages grimaçant sous la douleur, nous partageons notre impuissance à gérer lucidement cet effort inconnu. Quelle folie ! La Gippang est pliée de douleur depuis plus d'1H20, mais n'agonise pas encore.
La souffrance est visible, mais doucement la ligne remonte .Puis à une trentaine de mètre , le guerrier change de stratégie, il décide de tourner autour du bateau et nous l'accompagnons, pliés en deux, les genoux fléchis , la valse est disgracieuse. Enfin nous apercevons clairement la robe argentée de la bête, fantastique, énorme. Mais l'excitation ne doit pas nous faire perdre notre concentration, lâcher la pression, frotter la tresse sur le plat bord et l'issue peut nous être fatale.
L'arbitre Isabelle, pas totalement neutre, indique une heure et demi de combat. La tension maîtrisée je m'installe à la proue, le Captain Saheem, le geste assuré, saisi le bas de ligne. Le gaffage est net et six bras (4 étant des spaghettis trop cuits !) sont maintenant nécessaires pour hisser à bord les 75 kg du valeureux chevalier bleu nacré aux éclatantes pépites dorées alignées en chapelet sur la caudale, le fameux Yellow fin Tuna !
Après la fatigue, le sentiment d'avoir réussi un combat à la limite du déraisonnable et de défi extrême avec ce type de matériel, apporte un grand moment de plénitude. La puissance du thon restera gravée dans nos mémoires de pêcheurs. Qu'aurions nous fait, sachant que des individus de 100 ou 120 kgs patrouillent aussi dans ces mêmes bancs ? Nous n'osons même pas y penser !
Les dauphins poursuivants leurs gourmandises sont maintenant très loin. Sur le chemin du retour quelques Maï-Maï colorés viennent embrassés goulûment les appétissant maquereaux délicatement présentés par Isabelle (et non l'inverse !).
Par un saut fantastique, un Kingfish (thazard) nous salue de toute sa hauteur ; la journée étant bien remplie, le rendez-vous est pris pour le lendemain. 
18h30- le soleil vient de se coucher, nous rentrons dans la Marina de Muscat et déjà Mohamed Jahwari ,le propriétaire du bateau jaune et de Nomad Tours, un furieux passionné de pêche et Patrick Lee, le manager de Nomad Tours, nous attendent pour le débriefing de la journée . Après la pesée officielle, la légendaire hospitalité des Omanais prend tout son sens autour de quelques steaks de thon bien grillés. C'est toute la magie d'Oman ! Pays de Simbad le marin et du Captain Saheem

Djibouti, les 7 frères_par Bruno.T (Juin 2008)

logo6b.png djib_2009_014s.jpg djibouti_2009_004s.jpg djibouti_2009_015s.jpg Image004s.jpg Image014s.jpg Image016s.jpg Image021s.jpg Le charter qui nous emmène est chargé de Somaliens qui retournent au pays. Ambiance de grand marché à bord de l’avion et cela pendant toute la nuit !!! Voyage dur, pas de place, équipage aux abonnés absents, mais bon, ce n’est que 7 heures de patience pour retrouver la Mecque de la Carangue. Après l’atterrissage à Djibouti petit détour au petit supermarché pour quelques achats du style boissons, friandises, etc… avec Valérie (De l’agence du Goubet) qui nous guide vers le port ou nous attendent les deux bateaux. Coques open de 10m très bien adapté pour la pêche et bien motorisé. Sacs de voyages, tubes de cannes chargés, mais celui de Michel à subit un impact lors du transport. Résultat deux anneaux de cannes détruit et vite réparé au camp grâce à Julien qui a toujours des anneaux de rechange. Tout est prêt, nous pouvons mettre le cap sur les 7 Frères, les deux coques se suivent et 4 heures de mer après nous voilà sur cette île mythique avec mer agitée pour le transfert à tel point que debout dans le bateau une vague me soulève et me voilà sur le dos en une seconde !!Installation au camp et prise de possession de nos quartiers pour une semaine sous des tentes qui penchent du côté ou elles vont tombées.Montage des cannes, Popper flambant neuf, et déjà le déjeuner est prêt. En soirée premier contact avec le site et ses occupants, mais sur notre bateau, Régis, Lionel, Michel et Moi ne prendrons qu’une petite carangue pour Régis et une belle carpe rouge pour Lionel.
Le lendemain matin après une nuit de repos bien mérité, je pars à la pêche avec Julien pour un premier contact avec les Ignobilis. Et quel contact !!!!!Des attaques en veux tu en voilà et ma première Igno de 1m36 ! Quel poisson avec un frein à 10 kilos debout c’est vraiment de la pêche sportive ! Et cela c’est répété tous le long de la semaine. Des attaques dans tous les sens, les 8 pêcheurs que nous étions tous attelés en même temps de la pure folie, surtout sur les dérives. Des poissons de plus en plus gros, des attaques de carangues par dizaine et cela tous les jours. Sans compter les Barras, Thazards, Carpes Rouges, Mérous et autres. L’après-midi à la coupure, sieste et plongée des fonds marins à couper le souffle des poissons énormes me frôlent je vois un mérou que j’estime à plus de 100 kilos, gros barracudas une multitude de poissons de toutes les couleurs c’est vraiment un spectacle aussi bien sous la mer que sur la mer avec des dauphins par dizaine et une raie manta qui nous a gratifiée de son passage près de notre bateau. Une image inoubliable à mes yeux. Le 10 juin dans l’après-midi un bruit sourd comme un coup de canon casse le silence de l’endroit, nous croyons à un exercice de l’armée mais le lendemain nous recevons l’ordre de Paris de plier bagages car un conflit frontalier a éclaté entre l’Erytree et Djibouti, comme nous nous trouvons pas loin nous plions bagages après le déjeuner. Nous prenons la mer vers Obock. 1h30 après nous voilà réinstallés dans le camp de pêche de Obock.Le temps de déposer nos affaires et nous repartons pêcher de nouvelles zones et de nouveaux poissons plus divers et en douceur.droppedImage.jpg Car ce séjour est inoubliable, 350 carangues dont la plus grosse de 1m53 et un énorme barra plus une cinquantaine de divers autres poissons ont rejoins le bateau entre cannes pliées et chants des moulinets. C’était vraiment extraordinaire et unique et je pense qu’il y a que Jean Miche Sy pour trouver des sites aussi extraordinaire pour des gosses comme nous. Je veux remercier mes compères Régis, Michel, Julien et les Kapoutous et surtout Gilbert Tarpon, et Lionel pour leur gentillesse c’est vraiment agréable de passer un séjour avec eux au milieu de nulle part et surtout merci aux marins et à toute l’équipe sur ce camp, sans oublier le très grand cuisinier Jilani pour sa grande valeur et sa gentillesse, la bonne humeur de ce peuple quo nous a reçu les bras ouvert. La cuisine de Jilani fut une des meilleurs rencontrée sur un camp de pêche. Il faut vivre cette aventure pour comprendre ce qu’est l’Archipel des 7 Frères si dure mais si magique avec la météo parfois difficile, du vent fort et des conditions de bivouac très dur mais c’est el prix à payer pour combattre ces poissons extraordinaires. Maintenant, je te dis encore merci à toi Jean Michel et trouve nous encore des sites comme celui-ci pour nous faire rêvés encore et encore c’est tellement bon….. !!
Voilà mission accomplie et prêt pour d’autres missions !
ET N OUBLIER PAS LE MATERIEL DOIT ETRE A LA HAUTEUR AINSI QUE VOTRE CONDITION PHYSIQUE. INDISPENSABLE POUR PECHER LA-BAS.

Madagascar, Baie du Courrier_par Thierry.B (Mars 2012).

logo6b.png Le 16 mars, ce fut le grand départ (c’est le cas de le dire !) : après plus de 500 km en voiture pour rejoindre Paris Charles de Gaulle, nous avons enregistré nos bagages. Après un léger différent sur le poids des bagages, la compagnie Air Austral nous a fait grâce des problèmes occasionnés. Le vol s’est passé sans problème, l’équipage ayant été aux petits soins, du début à la fin du vol. Arrivés à la Réunion, nous rejoignons notre troisième compagnon, Lionel, ainsi que son amie Isabelle, notre photographe durant le séjour. En effet, Isabelle n’a pas hésité à immortaliser nous prises ! (un grand merci !). Suit le vol qui nous a amené jusqu’à Diego Suarez. A l’arrivée, Sébastien nous attendait avec le chauffeur. Les bagages récupérés et les formalités douanières passées, nous avons poursuivi notre périple de trois heures de 4*4 sur la piste qui mène à la baie des courriers, dans le camp d’Etiennette. Après un rapide repas, nous avons pris possession des cases. Cinq heures du matin, petit déjeuner de bienvenue et nous voilà déjà sur le bateau de Seb. Après 10 minutes de moteur, nous nous sommes arrêtés pour notre première pêche. Premier lancer et un tazard au sec ! On peut dire que les vacances commencent bien ! Le bilan de la première journée de pêche est bon, avec la prise d’un beau poisson : une carangue de 20 kg. IMGA0205.jpg Le deuxième jour a été plus difficile et plus venteux, malgré une belle carangue touchée et estimée par Seb à 35 kg, mais qui décrochera cinq minutes plus tard. Les troisième et quatrième jours, nous avons décidé de partir sur un tombant beaucoup plus loin que les précédents et de passer la nuit à bord. Arrivés sur le point GPS de Sébastien, les jigs furent mis à l’eau. Les prises s’enchaînèrent à un bon rythme - les pertes de jigs aussi ! Hélas, après trois heures de pêche, nous avons été obligés de battre en retraite car le vent était trop fort et cela risquait de compliquer la nuit en mer. A contre cœur, nous avons quitté le tombant pour aller nous mettre à l’abri derrière une petite île. Avant d’y parvenir, j’aperçus au loin une énorme masse d’oiseaux qui plongeaient, tournaient…. Les marins étaient dubitatifs, pensant à des dauphins, mais après observation de Seb, nous avons mis le cap sur cette chasse. Les cannes lancées, elles ont plié les unes après les autres : c’était de folie : carangues, carpes rouges, bonites… Tout y est passé ! Il y a eu du monde à proximité… orque ?, baleine… Après deux heures de pêche, nous nous sommes réconfortés avec la pause déjeuner préparée par Etiennette. Nous avons décidé de passer la nuit sur place. Après avoir examiné la zone au sondeur, nous nous sommes aperçus qu’il y avait comme une montagne sous marine…… Une aubaine ! Seb et moi avons repris les jigs, alors que Franck et Lionel ont pris les appâts. Les prises se sont succédées, notamment pour Lionel, qui a fait la prise d’une belle loche de 50 kg, après un combat mené de mains de maître ! La nuit avançant, Lionel et Franck sont allés se reposer et me voilà parti avec Seb pour un mano à mano d’anthologie. Pendant plus de deux heures, cela a été de la folie, avec des prises de plus de vingt-cinq poissons chacun. Pour la plupart, nous avons touché des carangues (pour la plus grosse, 20 kg). A la montée ou à la descente, nos jigs ont été stoppés. Le jig de nuit, c’est le TOP !!!! Les sensations sont encore plus fortes et le manque de lumière rajoute un effet de surprise à chaque fois que la canne plie. Après deux heures de repos à l’avant du bateau, il était temps de se lever. Après un petit déjeuner léger, c’est reparti, avec la prise d’un wahoo sur la canne de Franck, mise en traîne et une petite séance de jig. Les organismes étant fatigués, nous décidions de rentrer dormir un peu. Le lendemain, nous nous sommes rendus au cap d’Ombre et son phare durant le cinquième jour. Cela a plutôt bien commencé, mais un fort vent nous a contraint à abandonner la zone et nous avons fini la journée avec la prise aux poppers de plusieurs carangues, dont une de 25 kg. Nous sommes retournés au cap d’Ombre le lendemain. De jolis poissons ont été piqués : carangues, thons à dent de chien, barras en traîne. Nous nous sommes aussi fait couper les lignes avec ces fameux tazards. Septième et dernier jour de pêche. Seb nous a promis du changement et nous a conduits dans le coin du Job Rose. Dès notre arrivée, ce fut le festival : madame tombé, job, barracudas, tazars et des amis moins sympathiques pour les jigs et les leurres : les requins. En une heure, ce sont quatre jigs qui ont été stoppés par les squales… avec les poissons. Mais cela n’a pas suffi à nous décourager : au contraire, j’en ai profité pour monter une grande palangrotte avec un morceau de bonite. Moins d’une minute plus tard, j’étais en combat avec un requin. Cette fois, requin = 0, Thierry = 1. Lionel, à la reprise de la pause déjeuner, en a profité pour pêcher plus light et enchaîna job sur job, à chaque descente. Puis ce fut à notre tour, à moi et à Seb. Cela dura jusqu’à l’heure où il a fallu penser à rentrer pour arriver avant la nuit.wink.png

Cette semaine aura été très riche, avec des épisodes de pêche calmes, d’autres déchaînés. Il a fallu alterner régulièrement les animations et les tailles de leurres pour ruser avec les poissons. Un grand merci à Seb et son équipage, qui ont été très gentils et toujours prêts à remonter les cannes. Quand à Seb, il est jeune, mais il a déjà l’étoffe d’un grand guide. Il n’hésite pas à mettre en place d’autres modes de pêche qui, je pense, pourront plaire à de nombreux pêcheurs.