logo6b.png A la descente de l'avion en arrivant à Djibouti ce 14 avril, le contraste est saisissant. Le plafond est bas, la température de 28°C…Après avoir récupéré rapidement nos 200 kilos de matériel, loué par l'essentiel à la "Leurrothèque Tropicale", Valérie de l'agence du Goubet nous accueille pour nous transférer sans attendre au port de Djibouti où les moteurs 300 ch des deux bateaux d'Omar sont déjà à température ! Tout va très vite, pas de temps mort. Nous quittons les docks de Djibouti, cap sur Obock, pour 1h30 de navigation au nord-est, en direction de la Mer Rouge. Le paysage défile sur les crêtes des falaises finement ciselées, très peu de végétation, désert aride et hostile…. Dénuement sublime…. Nous débarquons dans une petite calanque. Le camp est constitué d'une dizaine de huttes, certaines ressemblent à des petites paillotes en palme, d'autres à d'anachroniques igloos formés par un assemblage de nattes tressées.  Le lendemain nous embarquons pour notre première sortie. Abdou nous emmène directement sur les tombants, limites des eaux claires et foncées. Les premiers lancers sont traumatisants : retrouver les gestes, trouver l'équilibre dans le tangage, dérouiller les muscles, graisser les articulations, régler les moulinets. Mais déjà, de belles carpes rouges sont intéressées par les gros splashes des poppers ! Soudain, tout se précipite. Lionel ouvre le bal : premier duel avec une carangue d'une vingtaine de kilos. Au même instant, je suis également attelé à une carangue, mais le combat est rapidement interrompu… L'agrafe de mon bas de ligne s'est étirée comme un vulgaire trombone. Alain assure la prise d'une autre belle carangue. Quinze minutes plus tard, autre poste, même scénario ! Lionel : un barracuda de 10 kilos au joli sourire et Alain une autre carangue de 22 kilos. De mon côté je me fais embarquer par une enclume… Dix minutes de combat et j'ai déjà fait trois fois le tour du bateau, Lionel m'assure à la taille, j'ai le bras en feu et les jambes en coton. La pression de la canne bloquée dans le baudrier mal réglé lors de l'attaque fulgurante cherche à me faire chanter soprano !! La puissante Zenaq travaille énormément et puis d'un seul coup tout est fini. Le contact est rompu, la tresse ne siffle plus dans le vent, le monstre est parti, emportant dans sa tanière de corail mon joli popper vert…P1000986.jpg P1000982.jpg DSC02988.jpg DSC03078.jpg DSC03000.jpg DSC02888.jpg 24720020.jpg DSC02969.jpg P1000991.jpg 037_34A.jpg  Les jours suivants sont la répétition de cette première journée, des poissons, des combats inoubliables, des casses et une immense joie de vivre. Bilan de cette semaine de pêche pour 6 pêcheurs : 3 cannes détruites, 3 moulinets partis en fumée et 20 poppers perdus pour un total de 85 prises soit 1290 kilos de poissons! C'est le second effet du popper!fish.png